Création du Domaine Guillot-Broux
Son histoire : hommage
Le 27 mai 2008 disparaissait à l’âge de 63 ans, Jean-Gérard GUILLOT, le créateur du Domaine Guillot-Broux.
Ses fils, Emmanuel et Patrice, lui rendent hommage par ces quelques mots. C’est d’abord à Brouilly qu’il travaille au Domaine de la Chanal, puis il passe plusieurs années à Meursault au Domaine Bernard MICHELOT. En 1978, il revient à Cruzille où, avec à peine un hectare, des convictions et du travail, il fonde avec notre mère, Jacqueline, le Domaine Guillot-Broux (Broux étant son nom de jeune fille).
Notre père était un vigneron, un homme de la terre, de la vigne, et du vin. C’était aussi un paysan, un homme de son pays qu’il aimait par-dessus tout.
Même s’il est toujours difficile d’aimer un pays pour ce qu’il est au-delà des intérêts économiques. Il travaillait le jour, et lisait la nuit.
Passionné par les romans sur les bâtisseurs de cathédrales ; il aimait cette quête lorsqu’elle unie les hommes.
Il aimait aussi la chasse ; pas celle qui détruit aveuglément, celle qui respecte la nature. Il faut connaître un milieu, pour mieux le respecter. L’homme fait partie intégrante de la nature même si bien souvent il l’oublie…
Il aimait sa famille, ses enfants, ses petits-enfants, à qui il a toujours tout transmis, ses passions, ses lectures, son savoir, ses terres.
Transmettre, c’est accomplir sa création.
Le vignoble et ses vignerons
Nous dirigeons aujourd’hui le domaine avec une équipe de 7 personnes.
Emmanuel GUILLOT
Responsable développement commercial
Patrice GUILLOT
Chef de culture
Les 17 hectares de vignes s’étendent sur 3 villages : Cruzille, Grévilly et Chardonnay répartis en 3 appellations Bourgogne, Mâcon Cruzille et Mâcon Chardonnay. Les vignes sont essentiellement situées sur des coteaux orientés à l’est pour un ensoleillement maximal et sur des sols argilo-calcaires idéals pour leur développement. Les formations géologiques différentes personnalisent chaque terroir, et les vins qui en résultent.
Le village de Cruzille produit des vins d’une grande minéralité qui nécessitent toujours beaucoup de temps pour s’exprimer, ceci s’explique par la nature des sols. Les vins de Grévilly et Chardonnay sont produits sur des sols plus profonds. Ils sont souvent plus charmeurs et plus fruités sur leurs jeunesses. Chaque parcelle est vinifiée séparément, mais seuls les grands terroirs sont commercialisés individuellement.
Des noms porteurs d’histoires…
Combettes, Geniévrières, Perrières, Beaumont, ces vins aux noms vieux de plusieurs siècles (Perrières : pierres ; Combettes : petite combe, etc…) résultaient de l’observation et du savoir-faire des hommes.
Les Bénédictins et les Cisterciens transcriront ces noms ainsi que tout ce savoir-faire à travers toute l’Europe. Ce sont les noms des parcelles figurant sur le cadastre Napoléonien.
Comme disait Ralph Waldo Emerson, « La terre ne nous appartient pas; nous l’empruntons à nos enfants… »
Le mode de culture biologique
Le domaine est contrôlé et certifié en agriculture bio depuis 1991 cela se traduit par l’emploi d’engrais verts, la lutte naturelle contre les parasites, les labours et l’emploi de produits de traitements non polluants (produits constitués de molécules actives stables).
Le respect de la vie microbienne des sols permet à la vigne, grâce à ses micro-organismes, d’aller puiser au bout des racines tous les éléments nécessaires et indispensables à son bon équilibre. Cette notion est fondamentale pour obtenir ce que l’on appelle un vin de terroir.
« Un bon vin se fait à la vigne et non au chai.«
D’une manière générale la maladie est le signe d’un déséquilibre, aussi cherchons-nous d’avantage, à trouver l’équilibre plutôt qu’à traiter les conséquences.
L’anecdote : Cruzille le berceau de l’agriculture biologique en Bourgogne…
En 1954, ce sont nos grands-parents Pierre et Jeannine GUILLOT, qui créent le premier domaine viticole biologique de Bourgogne. Par philosophie et suite à des rencontres, comme Max LEGLISE, directeur de l’INRA et auteur de plusieurs livres sur le sujet, André BIRE ou Jules CHAUVET, ils se lancèrent seuls dans l’aventure des vins biologiques.
Vinification traditionnelle
Les vendanges sont faites manuellement et le tri des raisins est effectué à la vigne avant d’être acheminé vers la cuverie ce qui permet de les récolter sains et à bonne maturité. Les rendements sont maîtrisés pour obtenir entre 30 et 55 hectolitres/hectare, il y a une recherche de la qualité, et non de la quantité.
La densité de plantation élevée accroît la concurrence entre les pieds et concentre les éléments sur chaque raisin. L’important est d’avoir naturellement peu de raisin par pied pour augmenter la concentration aromatique et l’équilibre du vin. La taille en Guyot Simple pour les blancs et en Cordon de Royat pour les rouges favorise cette quête.
Chaque terroir est vinifié séparément et différemment en fonction du cépage, de la nature des sols, du millésime et de l’âge des vignes. Les meilleures parcelles sont revendiquées après un âge minimum de dix ans. Les vins seront assemblés à nos petites cuvées si le millésime n’est pas à la hauteur de nos exigences.
Quelque soit le cépage nous ne pratiquons aucun levurage. De plus, nous limitons l’emploi de sulfites et de la chaptalisation au strict minimum.
Les vins blanc issus du cépage chardonnay sont pressés immédiatement, afin d’éviter tous risques d’altérations, puis les jus sont descendus en fûts où ils effectueront leurs fermentations alcooliques et malolactiques. Après cette deuxième fermentation, les vins sont soutirés puis relogés en fûts pour les vins de terroirs et en cuve pour les Mâcon Villages.
Les vins rouges issus des cépages pinot noir et gamay sont éraflés ou non avant d’être mis en cuve. Les vins sont pigés matin et soir tout au long de la fermentation alcoolique soit environ 3 semaines. Une fois la fermentation terminée les jus sont descendus en fûts où ils effectueront leur fermentation malolactique. L’élevage est de 11 mois sauf pour les grandes cuvées du domaine qui passent un deuxième hiver en fûts avant d’être mises en bouteilles sans collage ni filtration.